L’ouverture des jeux d’argent en ligne en juin dernier a entrainé un vent d’euphorie d’autant plus qu’elle avait lieu au même moment que la Coupe du Monde de Football. Afin de réguler le marché, il a été mis en place une Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (Arjel) qui était la seule habilité à délivrer des licences d’une durée de 5 ans renouvelables aux opérateurs qui en faisaient la demande. Bien entendu, les demandeurs devaient répondre scrupuleusement à un cahier des charges précis.
Mais depuis cette ouverture, certains opérateurs agréés critiquent activement cette autorité, dénonçant leurs manques de moyens. Ils estiment que le nombre de personnes chargées de surveiller l’ensemble des sites est insuffisant, ce qui leur cause un énorme préjudice.Le Président de l’Arjel, Jean- François Vilotte affirme avoir respecté les étapes qu’il s’était fixées. En effet, l’Arjel devait tout d’abord vérifier les sites des paris sportifs, hippiques et le poker en ligne. Grâce au contrôle rigoureux des sites illégaux, elle a pu en débusquer 125 qui ne sont plus accessibles depuis la France. De plus, Jean-François Vilotte assure que le contrôle se fait également sur les sites légaux qui ne respectent pas le cahier des charges établi par l’Arjel. Ainsi, 3 opérateurs qui ont obtenu l’agrément sont actuellement en pleine procédure de sanction, conformément à l’article 43 de la loi n°2010-476. Il faut attendre que le Collège de l’Arjel se prononce et applique les éventuelles procédures de sanction. L’Arjel doit à présent s’attaquer aux casinos en ligne.Jean-François Vilotte souligne, qu’avant l’ouverture des jeux d’argent en ligne, le marché était estimé à 1 milliard d’euros, qui étaient pour 96 % engendrés par des sites illégaux. A l’heure actuelle, soit moins de 6 mois après l’ouverture, les mises sur des sites qui détiennent l’agrément sont évaluées à 391 millions d’euros. De plus, le nombre de compte-joueurs était de 2,5 millions, alors qu’il est aujourd’hui de 2,6 millions. Malgré ces chiffres encourageants, certains opérateurs agréés se plaignent de la fiscalité. D’après leurs dires, les taxes sont trop élevées, la gamme de jeux proposés est limitée, et le taux de retour aux joueurs (TRJ) n’est pas assez haut. Sur ce point, le Président de l’Arjel ne comprend pas que les opérateurs qui gagnent de l’argent à l’étranger avec un TRJ de 96 % en perdraient obligatoirement en France alors que le TRJ est limité à 85 %.
Jean-François Vilotte ne veut pas s’arrêter aux remarques de certains opérateurs, lesquels se cachent bien de dire qu’ils ont dépassé les prévisions qu’ils avaient estimées. L’Arjel n’est en place que depuis peu le mois de juin, il faut donc lui laisser un peu plus de temps pour faire ses preuves.
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