Depuis tout juste un an, les jeux en ligne ont été ouverts à la concurrence en France. Beaucoup d’opérateurs ont voulu intégrer ce marché mais très peu d’entre eux ont obtenu la licence délivrée par l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (Arjel). Cette dernière a mis en place un cahier des charges spécifique auquel tous les demandeurs doivent se soumettre scrupuleusement.
Une fois l’agrément en poche, ces opérateurs peuvent en toute légalité proposer des paris sportifs, paris hippiques et du poker en ligne pour une durée de cinq ans renouvelable. Mais l’année écoulée permet à Aurélie Filipetti et Jean-François Lamour de dresser un premier bilan et de dresser 21 propositions permettant de rectifier la loi initiale. Il en ressort que l’Arjel a mis en demeure 19 sites de jeux en ligne, et que seuls 16 d’entre eux ont été rendus public. Le tribunal a ordonné aux fournisseurs d’accès internet de bloquer les sites en question. Les deux députés estiment qu’il est nécessaire d’informer le public des ordonnances de blocage.Le rapport met également en évidence le fait que l’Arjel sollicite certains moteurs de recherche, tels que Google ou Yahoo, afin qu’ils puissent déréférencer les sites illicites. Sur la demande de l’Arjel, le Tribunal de Grande Instance de Paris avait contraint en août dernier les FAI à prendre les mesures nécessaires de manière à rendre inaccessible ces sites. C’est ce qu’a fait Bouygues Télécom en étant le premier à bloquer le site de jeux en ligne Stanjames. Mais ce qui en ressort, c’est que les frais d’indemnisation n’ont jamais été payés au FAI du fait de la non-parution du décret.
Aurélie Filipetti et Jean-François Lamour considèrent que, contrairement à ce qu’affirme l’Arjel, ces mesures de blocage n’ont pas montrées toute leur efficacité. Ce rapport risque de faire couler beaucoup d’encre. Faut dire que les opérateurs de jeux en ligne sont très déçus de cette légalisation qui est très coûteuse en terme fiscale et des opérateurs comme 200%poker ou le tandem Ladbrokes-Canal Plus ont jeté l’éponge en attendant des jours meilleurs. Des opérateurs légaux en France attendent que les casinos en ligne deviennent entièrement légaux en France et Alexandre Dreyfus, fondateur de Chilipoker, avait soulevé le débat du casino en ligne quand M6 et le groupe Partouche proposent en argent réel des jeux de casino en ligne. Le rapport Filipetti-Lamour risque bien de faire des vagues dans le monde du jeu en ligne en France.
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