Moins de 6 mois après l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent en ligne, les premiers résultats laissent apparaitre des différences entre les catégories de jeux. Ainsi, un analyste de la filiale investissement du Crédit Mutuel, Christian Auzanneau, considère qu’en ce qui concerne les paris sportifs, les perspectives ne sont pas encourageantes pour les opérateurs qui proposent ce genre de paris, puisque le PMU qui détenait le monopole avant la loi de mai 2010, restera toujours en première position.Le poker, quant à lui, a enregistré 2,4 milliards d’euros, ce qui est nettement supérieur aux estimations. Il est même envisageable que ce chiffre pourrait atteindre les 6 milliards. Pourtant, Christian Auzanneau prévoit une baisse importante du nombre de joueurs, phénomène qui s’est déjà produit en Europe du Nord.Les paris sportifs sont les seuls à bénéficier de résultats assez encourageants. Grâce à toute la publicité gratuite dont ils bénéficient, les mises des joueurs français sont évaluées à 350 millions d’euros. Bien que la Coupe du Monde de Football ait encouragé l’augmentation du nombre de paris, les chiffres envisagés n’ont pas été atteints. Bwin n’a pas pu afficher de résultats en hausse, alors que ses clients ont augmenté de moitié, puisque ce bénéfice a dû être reversé à l’Etat. C’est d’ailleurs ces taxes qui font grincer des dents. Elles sont 3 à 4 fois supérieures que celles d’Angleterre ou d’Italie.
La différence se situe également au niveau du taux de retour aux joueurs. En effet, il est impossible de reverser plus de 85 % des sommes misées sur notre territoire, alors qu’à l’étranger elles sont de 95 %. De ce fait, les joueurs sont poussés à jouer sur des sites étrangers qui exercent en toute illégalité.L’ouverture de ce marché laisse donc un goût amer aux opérateurs qui ont suivi les procédures à la lettre afin d’investir en parfaite légalité le marché français. Il faudrait peut-être laisser encore du temps à ce marché qui vient de s’ouvrir…
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