Jusque-là, tout va bien pour Loto-Québec. Les neuf premiers mois de l’année en cours se sont en effet déroulés pour le mieux pour la société québécoise des jeux d’argent qui a récemment publié ses résultats du troisième trimestre. Des résultats très positifs portés notamment par la bonne santé du segment des jeux en ligne.
Une bonne année pour Loto-Québec
2018 se passe plutôt bien pour Loto-Québec. Au cours du premier semestre, l’entreprise a en effet enregistré une hausse significative de ses recettes en comparaison de celles de l’année dernière. Ces dernières ont en effet atteint 1,4 milliard de dollars canadiens (soit 930 millions €) sur cette période, réussissant ainsi une augmentation de 4,6% sur un an.
Le bénéfice net du groupe a évolué dans le même sens, atteignant 721,6 millions de dollars canadiens (soit 483 millions d’euros). Parmi les vecteurs de ces bonnes performances, figurent les recettes issues des ventes réalisées sur les produits en ligne de la société d’Etat. Les loteries en ligne, notamment, affichent une croissance de 15,6 % et ont rapporté 467 millions de dollars canadiens. C’est d’ailleurs le secteur qui rapporte le plus d’argent à la firme sur cette période.
Le casino en ligne de l’entreprise participe également à ces bons résultats. Dénommée « Espace-Jeux », la plateforme propose divers jeux : des jeux de table, du vidéo poker et des machines à sous fournis par des éditeurs comme NYX Gaming, BigTime Gaming ou encore IGT. Pour le premier semestre 2018, elle a rapporté 49,3 millions de dollars canadiens au groupe. Ce qui représente une hausse de 32,6 % sur un an, dans la même tendance que ces dernières années.
Les performances de Loto-Québec sont également favorisées par un fonctionnement optimal du secteur des loteries. Celui-ci a enregistré, au premier trimestre de l’année en cours, des recettes de 244,4 millions de dollars, contre 199,4 millions de dollars pour l’année dernière au cours de la même période.
Un forcing pour accorder le monopole des jeux en ligne à Loto-Québec
A travers la loi 74 de mai 2016, le gouvernement québécois a décidé d’interdire les casinos en ligne étrangers sur son territoire. Selon les arguments avancés, ces derniers seraient nuisibles au bien-être des populations. Pour mettre en œuvre cette restriction, la Province a demandé aux fournisseurs d’internet de bloquer tous les sites étrangers. Cependant, la loi a été fortement contestée devant les tribunaux par l’Association canadienne des télécommunications sans fil. Celle-ci représente de nombreux fournisseurs d’accès à internet dont Bell, Cogeco et Rodgers qui estiment la mesure trop chère à mettre en œuvre et inutile.
Sollicitée, la Cour Supérieure canadienne avait rendu un premier verdict en juillet 2018 stipulant que le blocage des sites web étrangers était anticonstitutionnel. Elle a aussi rajouté que cette action ne relevait pas du pouvoir du gouvernement québécois mais de celui du pouvoir fédéral. Quelques semaines après cette décision, le gouvernement du Québec a fait appel qui s’est soldé par un second avis défavorable. Pour autant, cela ne semble pas émousser l’ardeur du gouvernement qui s’apprêterait à faire une nouvelle tentative.
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