Stephane Courbit de Betclic Everest GroupL’ouverture du marché des jeux en ligne qui date de juin 2010 laissait présager une véritable course vers les demandes d’agréments de la part des opérateurs. Après une période d’euphorie, il semblerait que certains d’entre eux s’insurgent contre certaines lois qu’ils jugent préjudiciables.
C’est le cas de Stéphane Courbit, Propriétaire de Lov Group et actionnaire pour moitié de BetClic Everest Group (l’autre moitié appartient à la Société des Bains de Mer de Monaco ndlr). Ce groupe est un des leaders en paris sportifs avec Betclic mais également en poker en ligne avec sa room Everest Poker et possède aussi les sites Expekt et Bet-at-Home. Courbit dénonce une législation française trop lourde.
Selon lui, les taxes sont beaucoup trop importantes, la gamme de jeux proposés est limitée, et le taux de retour aux joueurs n’est pas assez élevé. En effet, il assure qu’il se trouve dans l’impossibilité de redistribuer aux gagnants plus de 85 % des sommes misées, ce qui crée une grande différence avec les opérateurs qui ne sont pas en possession de licences, et qui redistribuent 96 %. C’est la raison pour laquelle beaucoup de joueurs français ont déserté les sites de jeu de poker en ligne, paris sportifs dès le mois d’août dernier alors qu’en juin ils étaient quelques 10 000 joueurs par jour. Stéphane Courbit accuse même la loi française qu’elle estime responsable de toutes les fraudes. Malgré la mise en place de l’Autorité de Régulation des Jeux d’argent En Ligne (ARJEL), il est impossible de contrôler l’ensemble de sites illégaux surtout lorsque le nombre de personnes qui en est chargé ne dépasse pas la vingtaine, alors qu’en Chine ils sont 40 000. Avec si peu de moyens, il est impossible de veiller à un contrôle complet des sites de jeu en ligne qui pullulent sur le web.Stéphane Courbit est très inquiet quant à l’avenir et affirme qu’il n’est pas possible d’attendre décembre 2011 pour voir la révision de la loi. Face au PMU et à la Française des Jeux, il se sent complètement désavantagé, et craint donc pour l’avenir de son groupe. Il compte mettre en place des mesures draconiennes afin de diminuer les investissements de 80 %. Ils concerneront les divers sports tels que le rugby, le handball, le ski, le basket… En revanche, seul le football professionnel qui attire le plus grand nombre de joueurs, bénéficiera encore d’investissements. Avec de telles restrictions budgétaires, il est fort probable que la loi soit révisée plus vite que prévu afin de limiter la fuite des sites légaux voire leur fermeture.