Jean-Louis Masurel directeur de la SBMRien ne va plus à la Société des Bains de Mer de Monaco dont Bernard Lambert, directeur général, vient d’être débarqué au profit de Jean-Louis Masurel. En effet, après un peu moins de 10 ans aux commandes de la Société des Bains de Mer de Monaco, Bernard Lambert vient d’être remplacé par Jean-Louis Masurl, administrateur depuis 1994. Faut dire que les comptes ne sont pas brillants à la SBM qui a enregistré des pertes de plus de 21 millions d’euros durant l’exercice 2010-2011 alors qu’elle avait un gain de plus de 11 millions d’euros lors de l’exercice précédent.
L’activité du jeu est en berne et ne cesse de chuter à cause de la crise économique ainsi qu’une concurrence toujours plus importante que ce soit les casinos de Macao ou de Singapour qui attirent les milliardaires qui fréquentaient par le passé les casinos monégasques.En 2010-2011, la SBM a enregistré son premier déficit depuis 1997 et a essuyé des pertes de 25 millions d’euros à cause de sa prise de participation à hauteur de 50% dans l’opérateur de jeux en ligne : Betclic Everest Group. En effet, Stéphane Courbit est associé à la SBM et s’est imposé comme un pionnier dans les paris sportifs mais également dans le poker. Des marques comme Betclic, Everest poker, Bet-at-Home ou encore Expekt font partie des marques appartenant à Betclic Everest Group qui sont très populaires en Europe ainsi qu’en Scandinavie. L’investissement de la SBM dans Betclic Everest Group n’est pas rentable aujourd’hui à cause du marché français qui taxe trop les opérateurs. Aucun des opérateurs légaux de jeux en ligne en France n’est rentable hormis la française des jeux et le PMU.
Avec une fiscalité trop élevée et une offre trop pauvre face à des concurrents illégaux bien plus intéressants, les opérateurs légaux ne cessent de se plaindre auprès de l’Arjel pour baisser les taxes. Mais il se pourrait bien que rien ne bouge avant 2013 date à laquelle le gouvernement pourrait revoir sa copie. Il y a fort à parier que de nombreux opérateurs quitteront  d’ici là le marché français faute de rentabilité et la SBM pourrait être tenté de suivre le chemin de 200%poker ou de Sajoo (lire article L’Arjel inquiet sur l’avenir du jeu en ligne légal en France).L’exercie 2011-2012 s’annonce également difficile comme tout secteur d’activité et lors de l’assemblée générale, la question des réductions de la structure de la société était à prendre en compte afin de faire des économises en ces périodes de vaches maigres.La SBM espère reprendre un nouvel élan avec son nouveau directeur général et faire en sorte de relancer son activité de jeu qui est au plus mal. L’interdiction de fumer, la concurrence de casinos terrestres de Macao et Singapour sans oublier l’émergence des casinos en ligne a porté un coup dur aux finances du premier employeur de la principauté de Monaco.