Les casinos du Vietnam acceptent les joueurs vietnamiens sous certaines conditionsJusqu’à début mars 2017, les citoyens vietnamiens n’étaient pas autorisés à jouer dans les établissements de jeu d’argent ouverts dans leur pays. Comme c’est encore le cas au Cambodge et au Népal, le gouvernement local avait jusque-là interdit l’accès de ces espaces aux nationaux. Mais les choses ont récemment changé avec la signature d’un décret gouvernemental qui autorise, à partir du 15 mars, les Vietnamiens adultes à jouer dans ces établissements, à certaines conditions cependant.

Un accès autorisé à tous les Vietnamiens ? Pas vraiment

Si ce décret représente une réelle avancée dans la liberté d’accès aux jeux d’argent dans le pays, il reste cependant assez restrictif en raison des conditions supplémentaires qui y sont stipulées. En effet, la nouvelle disposition gouvernementale autorise les vietnamiens de 21 ans et plus à accéder aux casinos, à condition de pouvoir justifier de revenus mensuels minimum de 10 millions de dôngs (environ 410 €). Une telle exigence de revenus moyens exclut d’office plus de 70% des contribuables vietnamiens, dont les revenus n’atteignent même pas 5 millions de dôngs.

Des limites de jeu trop restrictives

A l’opposé de ce plancher jugé trop élevé et qui ne permettra donc pas à la plupart des vietnamiens d’entrer dans un casino, le décret gouvernemental fixe également un plafond de sommes qu’il est possible de dépenser chaque mois, jugé beaucoup trop bas. En effet, selon les termes du document, les joueurs vietnamiens n’auront pas le droit de jouer plus de 1 million de dôngs dans un intervalle de 24 heures (soit un peu plus de 40 € par journée), et 25 millions de dôngs (environ 1200 € par mois). Des plafonds jugés ridiculement bas par les potentiels joueurs, notamment les gros parieurs, qui espéraient plutôt des plafonds modulables en fonction de leur portefeuille. Pour nombre de ces derniers, le nouveau décret ne devrait pas les empêcher de continuer à jouer dans les pays voisins disposant d’une réglementation plus souple.

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Une aubaine pour le pays, malgré tout

En dépit des faiblesses de ce décret qui, rappelons-le, prévoit une période d’essai de trois ans, il devrait tout de même permettre au pays de retenir les près de 2000 milliards de dôngs dépensés chaque année par les joueurs vietnamiens dans les casinos étrangers. De plus, il devrait tout de même offrir à une certaine tranche de vietnamiens, la possibilité de se divertir en toute légalité et de lutter ainsi contre les tripots illégaux. Le pays compte actuellement 8 établissements de casino agréés qui tireront sûrement partie de cette nouvelle ouverture.

Pour les investisseurs, locaux comme étrangers, c’est l’occasion d’ouvrir de nouveaux complexes casinotiers dans le pays. Une démarche qu’a d’ailleurs déjà entamée le groupe Vingroup qui est actuellement en train de bâtir l’un des plus grands établissements dans le sud du pays. Coût du projet : 870 millions de dollars. L’espoir est donc permis.