William Hill Casino en difficulte en 2016Après une année 2016 particulièrement mauvaise, le groupe William Hill entame 2017 avec la ferme intention de renouer avec les beaux jours, même si les effets négatifs de l’année écoulée sont encore bien présents.

Faire face aux mauvais résultats de 2016

Avant de penser à une quelconque relance pour cette nouvelle année, les dirigeants du bookmaker britannique ont d’abord dû faire face à la dure réalité des chiffres de 2016. En effet, si l’année qui vient de s’achever n’est pas une totale catastrophe, elle n’est clairement pas la meilleure que le groupe ait pu connaître. Les chiffres réalisés en témoignent assez bien. Plusieurs fois revues à la baisse, les prévisions de Bénéfice d’Exploitation pour le compte de 2016 ne devraient pas dépasser 260 millions £. Ceci alors que le groupe avait publié initialement des prévisions dans la marge de 260 à 280 millions £. C’est au moins 30 millions £ de moins que les résultats déjà peu élogieux de 2015.

Identifier clairement les causes du naufrage

Alors que les chiffres ne seront officiellement publiés que le 2 février 2017, les dirigeants de William Hill ont déjà clairement identifiées les principales faiblesses à l’origine de ces résultats peu flatteurs. En cause, les résultats catastrophiques du mois de décembre concernant la branche des paris sur le football et les courses hippiques. Le bookmaker avait en effet fini l’année avec une tendance clairement baissière des bénéfices sur ces segments au cours des deux derniers mois.

Egalement évoquée à l’occasion de la séance de début d’année chez William Hill, la fusion avortée entre le groupe britannique et le géant canadien du Poker en ligne Amaya Gaming. En novembre dernier, l’actionnaire majoritaire de William Hill, le fonds Parvus Management s’était en effet clairement opposé à un projet qui devait initialement conduire à la création d’une entité commune. Aux yeux de beaucoup d’analystes, cela aurait pu garantir au bookmaker, une fin d’année plus paisible.

Les conséquences

Pour les dirigeants de William Hill, il a fallu exposer clairement la situation aux investisseurs tout en conservant leur confiance avec des promesses de meilleurs résultats en 2017. Une étape qui semble avoir être passée tant bien que mal. Du côté des principaux dirigeants, les conséquences sont tout aussi dures à supporter puisqu’aucune prime de rendement ou un quelconque bonus du même type ne sera distribué pour le compte de 2016.

Les mesures pour redresser le bateau

Pour remettre le bateau à flot et permettre au groupe de renouer avec les sommets en 2017, plusieurs chantiers ont été identifiés. Le premier est évidemment de constituer une nouvelle équipe de management après l’éviction de l’ancien CEO James Henderson, juste après deux ans à la tête du groupe. Pour le reste, William Hill mise sur une croissance continue sur le marché des jeux de casino en ligne avec William Hill Casino, marché que le groupe a récemment investi. Les perspectives à moyen long terme y semblent en effet des plus intéressantes.  Mais le bookmaker britannique mise également beaucoup sur de nouveaux marchés extérieurs comme l’Australie sur lequel il est présent depuis quelques mois. Mieux, grâce à un récent partenariat avec l’opérateur de casinos terrestres Caesars Entertainment, le groupe britannique devrait profiter de nouveaux revenus issus des paris sur les courses dans l’Iowa.

En bref

Si 2016 n’a pas été une bonne année pour William Hill, elle devrait tout de même permettre au groupe britannique de tirer certaines leçons en vue d’une meilleure relance. En attendant,  pour rester compétitif sur le marché, le bookmaker devrait, mené par une nouvelle équipe dirigeante à la hauteur, envisager sérieusement l’option d’une fusion bénéfique avec un autre géant de l’industrie. Pour le reste, les retombées des nouveaux revenus issus du iGaming et les activités sur de nouveaux marchés sont à suivre de près.