Alors que les représentants officiels des deux groupes ont confirmé le début de pourparlers devant aboutir à une fusion entre William Hill et Amaya Gaming, le plus gros actionnaire du bookmaker britannique semble clairement opposé à cette opération et n’a pas manqué de le faire savoir.
Parvus Asset Management n’en veut pas !
Bien que rudement mis à l’épreuve au cours des dernières années par d’importantes pertes enregistrées sur plusieurs de ses activités, le groupe William Hill (détenteur de William Hill Casino) semble encore peser très lourd dans la balance. En tout cas, c’est ce dont est convaincu le fond spéculatif londonien Parvus Asset Management, plus gros actionnaire du célèbre bookmaker britannique. Dans un courrier adressé au Conseil d’Administration début octobre, Parvus a en effet clairement notifié aux actuels dirigeants son opposition à tout projet qui pourrait impacter négativement la valeur des actions du groupe, évoquant plus précisément l’actuelle démarche devant aboutir à une fusion prochaine avec le groupe Amaya Gaming. Détenteur de près de 15% des actions de William Hill, le fond, qui faisait déjà partie de ceux qui avaient rejeté durant l’été dernier, une proposition à 3,6 milliards des groupes 888 Holdings et Rank, suggère au Conseil de se pencher plutôt vers les options permettant une valorisation optimale de l’entreprise, afin d’en faire profiter au maximum les actionnaires. Et une vente sèche de William Hill ne serait pas à exclure pour Parvus.
La réaction d’Amaya Gaming
Chez le groupe canadien, une réaction officielle n’a pas tardé à se faire entendre par la voix du gestionnaire de l’un des 20 plus gros actionnaires. Allant à l’opposé de Parvus, le PDG de SpringOwl, Jason Ader a en effet mis en exergue les intérêts qui pourraient découler d’une fusion entre les deux entités. Pour Ader, la valeur d’Amaya est sous-évaluée et William Hill serait donc le grand gagnant si l’opération venait à se conclure. Des déclarations qui n’ont vraisemblablement pas convaincu les marchés financiers qui ont enregistré une chute de 6% de la valeur du titre d’Amaya dans la journée.
A propos d’Amaya
Depuis le rachat en juin 2014 d’Olford Group pour la bagatelle de 4,9 milliards de dollars, Amaya Gaming est devenu le grand patron de l’industrie mondiale du Poker en ligne. Par cette transaction, le groupe canadien a en effet acquis deux géants du secteur : Full Tilt et le très populaire PokerStars. Quelques mois plus tard, Amaya s’est séparé de plusieurs de ses filiales de taille moyenne comme Cryptologic, Chartwell et Cadillac afin de restructurer son activité.
Le projet de fusion avec William Hill Casino, s’il aboutissait, ouvrirait encore plus grandes les portes de l’international au groupe canadien, et pourrait résulter en la création d’un groupe dont la capitalisation boursière dépasserait les 10 milliards de dollars.
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