Un des braqueurs du casino d'Uriage interpelléDans la nuit du 15 au 16 juillet dernier, le Casino d’Uriage a été victime d’un vol à main armé. La police qui avait été immédiatement informée de ce braquage avait réussi à poursuivre les braqueurs, et une fusillade entre les deux parties avait entraîné la mort de Karim Boudouda.
Cet incident avait conduit à 3 jours d’émeutes urbaines dans le quartier de la Villeneuve. Le complice, Monsif Ghabour, avait quant à lui réussi à prendre la fuite avant d’être mis en examen le 31 août pour « vol à main armée » et « tentative d’homicide ». Mais le juge des libertés et de la détention l’avait laissé en liberté sous contrôle judiciaire. S’en est suivi de graves polémiques au sein des syndicats de police qui se sont insurgés contre cette décision.
Mais lundi 13 décembre, Monsif Ghabour a été interpellé sur commission rogatoire à une quinzaine de kilomètres de Grenoble. L’homme âgé de 25 ans se trouvait au domicile d’un couple qui l’hébergeait. C’est grâce à des appels anonymes et à des écoutes téléphoniques que le co-auteur du braquage a pu être localisé. D’après les analyses de la Peugeot 307 qui a été volée pour le braquage, l’ADN retrouvé sur « la commande droite qui actionne les essuie-glaces » est bien celui de l’interpellé. L’avocat du braqueur présumé, Denis Dreyfus, ne comprend pas pourquoi son client est le seul à avoir été interpellé alors que 7 traces d’ADN ont été découvertes. Monsif Ghabour a été présenté au magistrat instructeur, et est placé sous mandat de dépôt. Cet homme qui est déjà connu par les services de police pour vol, et qui a déjà été condamné en 2008 par la Cour d’Assises de l’Isère à 4 ans de prison pour vol avec arme encourt une lourde peine.
Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur se dit très satisfait de cette interpellation qui a nécessité de longs mois de travail. Le casino d’Uriage appartient au troisième groupe de casinos français: Joagroupe et a fait les gros titres de la presse quotidienne sur ce braquage violent.