cercle wagramLe Cercle Wagram, cercle de jeux très huppé par le tout-Paris, est accusé d’avoir permis de blanchir de l’argent tout comme un autre cercle de jeux l’Eldo. L’établissement était surveillé dès 2007 par les Renseignements Régionaux de la Préfecture de Police de Paris, la RGPP. Le Cercle Wagram était à cette époque dirigé par la Brise de Mer. Trois hommes étaient à la tête de cette organisation : Richard Casanova, assassiné en 2008, Francis Guazelli, décédé en 2009 et son frère Jean-Angelo Guazelli qui a repris les commandes de l’établissement à leur mort.
Le beau-frère de Richard Casanova, Jean-Luc Germani, n’a pas apprécié être mis sur le banc de touche et ne voulait pas renoncer à la manne financière énorme que représentait ce cercle de jeux grâce à tout l’argent liquide qui y circulait. Il n’a donc pas hésité à faire usage des armes le 19 janvier 2011 pour prendre de force la direction de l’établissement. Mais lors de cet affrontement entre malfrats corses, la police qui surveillait de près le Cercle Wagram a été témoin, grâce aux écoutes téléphoniques, de ce changement de direction. Cela permettra l’interpellation de plusieurs personnes et la fermeture de cet établissement en juin dernier.

De plus, ces preuves serviront lors du procès qui s’est ouvert mercredi 5 décembre 2012 au Tribunal Correctionnel de Paris et qui devrait s’achever le 21 décembre prochain.Dix personnes vont comparaitre pour extorsion de fonds et association de malfaiteurs. Ils sont accusés de s’être emparés par la force du Cercle Wagram en 2011.  Sur le banc des accusés on retrouve des individus de tous bords : joueurs, mafieux corse et un policier à la retraite, Honoré Renon qui présidait l’association du Cercle. Plus surprenant, un acteur de la série « Mafiosa » (série sur la mafia corse), Frédéric Graziani, est également mis en examen. Mais parmi les accusés, trois se sont fait la belle dont le leader qui est Jean-Luc Germani.Cette affaire secoue le tout-Paris car les noms de grandes personnalités circulent. Même l’ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini, aurait fréquenté assidument cet établissement de nombreuses années au point d’être surnommé le « Tonton ». Cette affaire risque de faire encore couler beaucoup d’encre.