Placés en garde à vue depuis samedi dernier, deux des dirigeants du Casino Partouche de Cannes ont finalement été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire ce mardi. C’est le résultat d’une enquête menée depuis quelques semaines par les autorités financières au sujet de parties de poker joués dans l’établissement, et qui auraient fait l’objet de fausses déclarations fiscales. Plusieurs autres personnes ont également été entendues dans le cadre de cette enquête qui met à mal l’image de l’ensemble du groupe Partouche.
« Abus de biens sociaux »
C’est à ce motif que le Président et le Directeur Général du Casino de Cannes ont été placés sous contrôle judiciaire en début de semaine. Une caution de 30 000 €, ainsi qu’une interdiction de participer à la gestion du casino ont également été imposées aux deux dirigeants. Le procureur de la République de Marseille a par ailleurs annoncé le placement sous contrôle judiciaire de deux joueurs, accusés de complicité et de recel d’abus de biens sociaux. Interdits de paraître dans un établissement de jeu, ils ont aussi écopé de cautions valant respectivement 20 000 € et 4 000 €. Confiée à la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille, l’enquête avait également conduit à l’arrestation de deux autres personnes qui ont finalement été libérées après leur garde-à-vue.
Des parties de Poker aux montants minorés
A l’origine de ce scandale financier, des parties de poker organisées depuis au moins un an et demi par des dirigeants du Casino Partouche de Cannes. Au cours de ces dernières, des montants particulièrement élevés étaient joués, mais seuls d’infimes parties (jusqu’à 20 fois moins) de ceux-ci étaient déclarés par les responsables de l’établissement qui touchaient vraisemblablement des commissions en contrepartie. Minorant de ce fait les recettes fiscales de l’établissement, les dirigeants impliqués se seraient ainsi également rendus coupables de blanchiment de fraude fiscale, avec la complicité de certains joueurs.
Le groupe Partouche dans la tourmente
Dans le cadre de la même enquête, la police a également procédé à des perquisitions dans trois autres casinos du groupe installés dans le sud de la France. Des actions qui ont tout de suite eu des répercussions sur les cours boursiers du groupe : -15% dès lundi. En réaction, les dirigeants du numéro 2 français des casinos ont annoncé qu’ils se constitueraient en partie civile pour défendre ses intérêts. Ils ont par ailleurs tenu à préciser que seul le casino de Cannes était actuellement concerné par l’affaire et qu’aucune responsabilité du groupe n’avait été établie.
En attendant de nouvelles évolutions de l’enquête, le Casino de Cannes, l’actuel 3-14, reste ouvert aux joueurs. Il en est de même pour les trois autres établissements évoqués plus haut, qui continueront pour le moment d’accueillir leur clientèle jusqu’à nouvelle décision des autorités judiciaires.
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