Suite au vote, par le Parlement japonais, de la loi autorisant l’installation de casinos sur le territoire nippon, l’archipel est entré en phase préparatoire afin d’accueillir, d’ici quelques années, ses premiers complexes dédiés aux jeux d’argent. Dans ce cadre, le gouvernement a lancé une consultation en vue de sélectionner les municipalités qui accueilleront lesdits établissements. Et contrairement à ce que prévoyaient les analystes, de nombreuses municipalités japonaises ont manifesté un vif intérêt pour le projet. Au total, près de 40 concurrents se sont ainsi d’ores et déjà positionnés.
Un intérêt massif
De nombreuses municipalités japonaises souhaiteraient accueillir l’un des premiers complexes casinotiers qui doivent être installés sur le territoire national au cours des prochaines années. C’est le constat fait par le cabinet en charge de la consultation lancée en début de mois pour la sélection des lieux d’implantation desdits complexes de divertissement. En effet, alors que l’on attendait juste quelques candidatures « majeures », ce sont près de 40 municipalités nippones qui ont manifesté leur intérêt lors de la réunion explicative organisée par le cabinet. La concurrence s’annonce donc particulièrement rude, d’autant plus que seulement 3 complexes de loisirs sont concernés par la première phase du projet. Les autres municipalités devront ensuite 5 ou 7 ans avant que de nouvelles consultations soient lancées pour la désignation de nouveaux sites d’implantation.
Une lutte acharnée en perspective
Alors que beaucoup pensaient l’affaire quasiment conclue avant le lancement des consultations, le processus pourrait donc finalement réserver quelques surprises. En effet, avec autant de soumissionnaires, les grands favoris que sont Osaka, Tokyo et Yokohama ne sont pas à l’abri d’un coup d’éclat de l’une des autres grandes municipalités du pays. Les analystes prédisent de nombreux retraits dans les mois à venir, mais rien n’est moins sûr. Dans tous les cas, le gouverneur de la région d’Osaka, grand favori de la présente consultation, n’a pas attendu de désistement pour lancer sa stratégie de lobbying. Entre mai 2017 et maintenant, il a déjà organisé au total 199 différentes réunions avec les grands groupes casinotiers qui se positionnent pour l’acquisition des licences d’exploitation des futurs complexes. De son côté, le gouvernement central nippon a clairement affirmé sa volonté de mener à bien le processus de sélection au plus vite. Les candidatures en bonne et due forme sont donc attendues dans les plus brefs délais.
Un processus de longue haleine
Quelques années seront encore nécessaires avant l’ouverture effective des premiers casinos au Japon. Une fois la phase actuelle de sélection des municipalités hôte desdits établissements terminé, les autorités japonaises devront en effet sélectionner les opérateurs qui bénéficieront des licences d’exploitation de ces complexes casinotiers. A ce propos, une bonne dizaine de groupes internationaux, dont les plus grands du monde sont déjà dans les starting-blocks : MGM, Sands, Melco et bien d’autres. Une rude concurrence est donc également à prévoir à ce stade. Viendront ensuite les phases d’analyse des plans et de lancement des constructions qui devraient nécessiter au total 4 à 5 années supplémentaires. Il n’y aura donc probablement pas de casino japonais avant 2022…
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