Caesars Entertainment Corp. épinglée pour manquement aux règles anti-blanchiment d’argent
Au pays de l’Oncle Sam, même les plus puissantes entités économiques ne peuvent se soustraire sans conséquence aux dispositions légales en vigueur. Et ce n’est pas la Caesars Entertainment Corp. qui dira le contraire. Le géant américain du casino, propriétaire entre autres du célèbre Caesars Palace Casino, vient en effet de faire les frais de son non-respect des mesures imposées par la législation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Après plusieurs mois de procédure, le groupe s’en sort finalement après avoir consenti à payer une « généreuse » pénalité de 20 millions $.
Un accord à l’amiable
Lorsque vous avez le Département de la Justice US et le Trésor américain à vos trousses, il vaut mieux vous arrêter et négocier un compromis. C’est en tout cas ce à quoi s’est résolu la Caesars Entertainment Corp. après avoir fait l’objet d’une enquête conjointe menée pendant près de deux ans par le Département de la justice en charge de la conduite de la procédure judiciaire, et le FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network) qui passe au peigne fin les transactions entre les entreprises et les particuliers. Ladite enquête aurait vraisemblablement révélé de graves manquements aux procédures de contrôle concernant les paris sportifs opérés au Caesars Palace, le plus grand établissement du groupe. De façon plus précise, la direction du casino aurait fermé les yeux sur certains paris effectués par des joueurs ayant déjà fait face à la justice par le passé. Un laxisme qui aurait pu coûter très gros au groupe s’il n’avait pas pris les devants en proposant un compromis arrangeant les différentes parties. Au finish, la Caesars Entertainment Corp. s’en tirera donc avec une amende relativement raisonnable : 20 millions de dollars pour un groupe réalisant en moyenne 10 milliards de dollars de CA annuel.
Des précédents
La Caesars Entertainment Corp. n’est pas le premier groupe de casino à subir les foudres du FinCEN. En effet, au cours des dernières années, l’autorité financière s’est déjà illustré à plusieurs reprises en imposant des sanctions parfois très lourdes aux établissements de jeu ne respectant pas les dispositions légales prévues en matière de lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent. Ainsi, en juin dernier, le FinCEN avait enjoint le Tinian Dynasty Hotel & Casino, basé dans les îles Mariannes, au payement d’une amende de 75 millions de dollars. Le casino qui était, lui aussi, accusé de laxisme et de non-dénonciation d’activités suspectes dans ses murs a finalement conclu un accord pour le paiement d’un peu moins de 3 millions de dollars. Une amende que l’on pourrait qualifier de généreuse en comparaison des 47 millions que s’est résolu à payer le Las Vegas Sands en 2013 pour des faits similaires. Evoquons également dans le même cadre, le Trump Taj Mahal casino Resort d’Atlantic City qui avait dû s’acquitter de la bagatelle de 10 millions de dollars pour n’avoir pas pris, en son temps, les mesures nécessaires pour favoriser la lutte contre le blanchiment d’argent.
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