Annexée à la Russie depuis 2014, la Crimée serait en passe d’accueillir son premier casino en dur d’ici 2022. C’est en tout cas ce qui ressort de la récente sortie médiatique du premier ministre russe Dimitry Medvedev. Cette région appartenant originellement à l’Ukraine, deviendra ainsi la cinquième zone dédiée aux jeux de casino en Russie ; pays pourtant reconnu pour ses lois hostiles aux jeux d’argent.
Un contexte politique et historique compliqué
A l’origine, la Crimée était un territoire ukrainien. Mais en 2014, des forces russes lancent une invasion de ce territoire insulaire. Après quelques mois de résistance, et malgré les différentes condamnations à l’international, la presqu’ile est annexée et devient un territoire russe. En réponse à l’entêtement de Moscou, un embargo est imposé par les puissances occidentales, sous l’égide des Etats-Unis qui affirment ne pas vouloir en démordre aussi longtemps que la Russie contrôlera la zone.
De son côté, l’Union Européenne a interdit tout investissement provenant des entreprises et institutions de ses états membres en Crimée ; une décision qui devrait être maintenue pendant encore un an. Ces différentes décisions ont entrainé une grave crise économique dans ce qui est désormais un nouvel Etat de la Fédérations russe.
Des casinos pour sauver la région
Afin de redynamiser l’économie locale et éviter que cette région ne devienne un nouveau poids pour la confédération, la solution toute trouvée est de faire de la zone une nouvelle destination touristique orientée vers les jeux de casino. Le président Poutine, porteur du projet, l’a donc introduit au parlement pour étude, dès 2014. Mais ce n’est qu’aujourd’hui, après environ 5 ans qu’une suite se profile.
Rappelons que depuis 2009, toute activité de pari est considérée comme illégale en Russie sauf dans 4 zones à savoir Vladivostok, Kaliningrad, Altaï et Krasnodar. Cela prouve la perception très ambiguë qu’a le pouvoir central russe sur les jeux d’argent. Pour ce qui est de la Crimée, elle devrait donc devenir le cinquième territoire russe sur lequel les jeux d’argent sont autorisés. Le premier casino de la région devrait, selon les propos du premier ministre Medvedev, ouvrir ses portes en 2022, non loin du village Katsiveli dans la région de Yalta, aux abords de la Mer Noire.
Un mystérieux opérateur en vue
Selon les termes de l’embargo financier européen imposé à la Crimée, les investisseurs issus des pays membres de l’Union Européenne ne sont pas autorisés à investir dans cette région. Ce qui limite drastiquement le nombre potentiel d’opérateurs pouvant proposer une offre pour la construction des futurs casinos de Crimée.
Seuls des opérateurs russes, chinois et cambodgiens seraient donc en lice. Cependant, Sergei Aksyonov, administrateur de la zone de Crimée a annoncé, il y a peu, qu’un important opérateur de casino encore anonyme serait disposé à s’installer dans cette zone. Une annonce qui doit encore être confirmée.
Un manque évident d’infrastructures
En plus de ce contexte géopolitique et économique très complexe, la Crimée pourrait également ne pas être un choix idéal pour l’installation de casinos. Contrairement à certaines régions russes telles que la Primorié qui est convoitée par plusieurs projets en raison de ses divers atouts, la Crimée ne possède pas assez d’infrastructures.
Selon les experts, le fait qu’elle soit située à 70 kilomètres du premier aéroport serait également un handicap pour le tourisme dans la région. D’importants investissement pour la viabiliser seront donc nécessaires.
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