La Polynésie française, collectivité d’outre-mer de la République française composée de 5 archipels (118 îles), débat de la question de l’implantation des casinos. En 2009, lors des Etats généraux de l’outre-mer, il avait déjà été demandé qu’une étude sérieuse soit menée. Ainsi, suite à une auto-saisine qui date d’octobre 2012, le CESC (Conseil Economique Social et Culturel) a pu enfin s’atteler à cette tâche et examiner les conséquences touristiques, économiques et sociales d’une telle mesure.
Lors de la séance plénière qui s’est tenue mardi 28 mai 2013, le CESC s’est déclaré totalement favorable (27 voix pour, 5 voix contre et 6 abstentions), après avoir décortiqué le long rapport dont il disposait. Cette quatrième institution de la Polynésie française qui est une Assemblée consultative consultée par le gouvernement ou l’assemblée, accepte donc l’implantation des casinos dans la mesure où elle est bien intégrée. Dans ces temps de crise et en raison d’une baisse du tourisme conséquente, l’ouverture de casinos est une perspective très attrayante qui permettrait de relancer l’économie. Cette manne financière qui pourrait s’avérer très élevée serait une opportunité pour la Polynésie française de créer des emplois et de tirer des bénéfices conséquents. Tout comme les recettes fiscales qui serviront à financer des projets d’investissements qui permettront de développer l’attrait touristique du pays.Néanmoins, le CESC reconnait qu’il est absolument nécessaire d’exposer tous les points positifs tout comme les points négatifs sans négliger les questions d’ordre moral et social. Ainsi, lors de la réunion, tous les avis ont été entendus. L’ancien responsable de l’Eglise Evangélique a affirmé que l’Eglise était radicalement contre les jeux de hasard, mais la majorité des confessions religieuses se sont déclarées favorables. Mahinui Temarii, leader syndical, a quant à lui rejoint l’opposition et a souligné que les risques d’addiction aux jeux sont trop importants. D’autres, en revanche sont totalement pour, tels que Georges Matao.
Pour que l’implantation des jeux se fasse de manière la plus sûre possible, le CESC souhaiterait que le secteur privé puisse gérer cela sous le contrôle de la puissance publique. Toutefois, il a bien expliqué qu’il ne fallait pas négliger le risque d’addiction aux jeux tout comme le blanchiment d’argent.
La Polynésie française vit donc aujourd’hui un retournement de situation que l’on n’aurait pas pu imaginer il y a encore peu de temps. En effet, durant de nombreuses années, Oscar Temaru, ancien président, affirmait qu’il était opposé à l’implantation des casinos en Polynésie française et bloquait toute négociation dans ce sens.
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