Cotai Strip ou le Sin City de l’Asie

Cotai Central Macao« Cotai Strip » est le terme pour désigner cette bande de terre gagnée sur la mer à Macao. Ainsi, pour reprendre le terme de « Vegas Strip » que l’on connaît également sous le nom de Sin City, la ville de tous les pêchés, Macao n’a plus rien à envier à Las Vegas. Faut dire qu’avec ses 35 casinos terrestres qui ont amassé 33 milliards de dollars en 2011 et prévoient atteindre cette année 40 milliards de dollars, Macao est devenu une pièce maîtresse dans l’industrie du jeu dans le monde.Cotai Strip est devenu le centre névralgique du jeu et d’autres casinos sont venus s’ajouter a la longue liste des établissements déjà présents.
Ainsi, le dernier chef d’oeuvre de Sheldon Adelson, acteur incontournable des casinos aux Etats-Unis, s’appelle Cotai Central. Un projet de 4 milliards de dollars qui vient côtoyer son grand frère, le Venetian Casino de Macao avec ses 170 000 mètres carrés de surface et pas moins de 2000 machines à sous et 550 tables de jeux: roulette, blackjack, craps, sic bo ou encore texas holdem poker.

26 millions de visiteurs a Macao

Le jeu attire les joueurs du monde entier et 26 millions de touristes ont foulé le sol de Macao. Des joueurs mais également des touristes pas trop portés sur le jeu qui viennent faire leurs emplettes dans les grandes enseignes de luxe ou Chanel côtoie Gucci et Louis Vuitton. Les Chinois, singapouriens ou encore taiwanais viennent en masse dans cette ancienne colonie portugaise bien que des casinos voient le jour à Singapour et Taiwan compte également en ouvrir prochainement. Les hôtels de grand standing et le jeu attire chaque année aussi bien des joueurs fortunés que des touristes chinois aux revenus modestes qui viennent visiter cet unique lieu où le jeu est autorisé. Les familles et hommes d’affaires représentent 30% de la clientèle des hôtels de Macao, ce qui prouve que Macao n’est pas dédié uniquement aux joueurs mais le divertissement avec ses spectacles, centres commerciaux et concerts attirent également des touristes. Pourtant, le jeu est le poumon de l’économie puisqu’il rapporte 85% des revenus de la région administrative spéciale de Macao.

Jeu et mafia

Le jeu est souvent associé à la mafia et Stanley Ho, un des cadors du jeu à Macao qui a régné sur l’industrie du jeu de nombreuses décennies en sait quelque chose. En effet, Stanley Ho a eu souvent affaire à la pègre macanaise dont certains spécialistes disent qu’il en fait partie. Il a échappé quelque fois à des assassinats. Aujourd’hui, la Chine tient à préserver l’image « clean » du jeu à Macao bien que les milliards de dollars brassés chaque année attisent les convoitises. La Chine a imposé des restrictions sur les visa afin que les hommes d’affaires ne puissent pas s’y rendre trop souvent. De plus, la bourse chancelante et le ralentissement de l’immobilier ont entraîné une baisse des crédits aux joueurs. Pas moins de 70% de l’argent donné aux gros joueurs passent pas des sociétés de crédit qui se chargent de donner de l’argent frais aux joueurs à Macao car ils ne peuvent pas passer la frontière avec plus de 5000$. Ainsi, 200 sociétés de crédit se chargent de donner de fortes sommes aux joueurs high rollers moyennant des garanties et prenant une commission au passage.
La prostitution est également montrée du doigt et Steven Jacobs, un des anciens bras droits de Sheldon Adelson, n’a pas hésité à « balancer » son patron sur les pratiques peu catholiques du groupe Vegas Sands pour attirer les gros joueurs dans ses établissements avec en contre partie de belles femmes à disposition. Il se pourrait que Macao revoit surgir la pègre qui pourrait faire la une des quotidiens dont un des actionnaires d’Amax Holding , société finançant le jeu, a été attaqué à coups de marteau dans un hôtel alors qu’il dînait.