amendement casinosLes casinos représentent une manne financière très importante pour les communes grâce aux  prélèvements opérés sur le produit brut des jeux. Ainsi certaines d’entre elles peuvent obtenir des sommes astronomiques, comme c’est le cas pour celle d’Enghien qui, d’après les derniers chiffres, a pu obtenir près de 30 millions d’euros en l’espace d’un an.
Tout cela entraîne à coup sûr des convoitises, car certains aimeraient bien obtenir une part du gâteau. C’est ce que réclame le Député de la première circonscription du Finistère et Président de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, qui souhaiterait que le prélèvement des jeux rentre dans les caisses des intercommunalités (lire article Un député lance le débat sur les taxes casinos). Il estime que les casinos génèrent plus de 200 millions pour les communes. De plus, il considère que les joueurs sont majoritairement des touristes et non des habitants des communes, c’est pourquoi il estime que les taxes ne doivent pas être perçues par les communes.
Bien entendu, tout cela a entraîné une grande polémique de la part des maires qui se sont empressés de souligner que cet argent représentait une partie importante des frais de fonctionnement et des investissements opérés au sein de la commune, et que sans cette somme ils n’auraient d’autres solutions que d’augmenter les impôts.Jean-Jacques Urvoas n’a pas baissé les bras et a décidé de déposer un amendement pendant l’examen de la loi des finances 2013 de l’Assemblée Nationale. Il était certain de pouvoir remporter haut la main la bataille et obtenir une majorité de voix. Mais alors qu’il faisait preuve d’une détermination sans faille, l’homme a retiré son texte. Il a expliqué que ce retrait n’était que momentané et que cela n’excluait pas qu’il le représenterait l’an prochain.
Cela est dû au fait que la majorité des députés de tous bords politiques étaient hostiles à ce projet.Les maires sont ravis de pouvoir conserver les taxes sur les prélèvements des jeux. Ils considèrent que le montant de ces prélèvements, même s’il est déjà en baisse en raison de la conjoncture actuelle des jeux qui est assez difficile et qui place les établissements de jeux dans une situation inquiétante, leur permet de faire face à des dépenses conséquentes.