Le personnel du Casino de Biarritz montre son mécontentement en faisant grève pour la deuxième fois en deux semaines. Le 31 janvier dernier, une grève avait déjà été menée par le personnel des jeux afin de manifester leur désaccord contre le remplacement de la Roulette Française par la Roulette Anglaise, ce qui entraînerait le licenciement de trois croupiers. Mardi 16 février, une seconde grève a été mise en place dès 20 heures et s’est prolongée jusqu’au vendredi 19 février, contraignant l’établissement de jeux à fermer ses portes à 22 h 15.
Le Délégué Syndical CFDT, Pierre-Yves Escorne, explique que ce deuxième piquet de grève était nécessaire car leurs revendications n’ont pas été entendues la première fois. Ils ne comprennent pas comment un Casino qui continue à engendrer des bénéfices puisse malgré tout licencier économiquement son personnel. Surtout que le chiffre d’affaires de la Roulette Française a augmenté de 133 % en l’espace d’un an.
Pierre-Yves Escorne reconnaît avoir rencontré Pierre Beaugier, le Directeur du casino de Biarritz, à trois reprises sans avoir pour autant de réponses. Pourtant, ce dernier a expliqué vouloir multiplier le nombre de tournois et s’engager à ne pas licencier de nouveau d’ici 2012. Mais la revendication principale qui porte sur le maintien de la Roulette Française, et par la même occasion de son personnel, n’a pas été entendue. Le Délégué Syndical CFDT s’insurge car une nouvelle Roulette Anglaise devrait faire son arrivée pour Pâques ce qui devrait conduire à l’embauche et la formation de nouvelles personnes. Par conséquent on licencie du personnel pour en réembaucher deux mois plus tard.
D’après les employés, le casino préfère se séparer de la roulette française car elle nécessite quatre employés alors que la Roulette Anglaise n’en a besoin que de deux. D’autres y voient plutôt une stratégie. En effet, ils estiment que l’établissement de jeux met tout en œuvre afin que les chiffres diminuent d’ici un an et demi, date à laquelle la concession sera renégociée. De la sorte, les prélèvements communaux seront moins importants.
Le personnel espère obtenir gain de cause, faute de quoi un climat morose pourrait s’installer.
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