Durant de nombreuses décennies, le groupe Partouche a géré le casino du Port Barcarès et a investi pas moins de sept millions d’euros. Mais après de nombreuses tentatives pour le sauver, le groupe Partouche a préféré jeter l’éponge et a laissé le casino « Le Lydia » à la dérive bien que le paquebot était amarré. La ville de Port Barcarès se trouve depuis quelques années sans casino mais plus pour longtemps?
Telle pourrait être la question puisque le sujet est arrivé sur la table lors du troisième conseil municipal présidé par Alain Ferrand. En effet, il se pourrait qu’une procédure de délégation de service public soit lancé pour que le Casino « Le Lydia » prenne un nouveau départ. Mais rien de sûr car des opposants au projet ont élevé leur voix de par le fait que le groupe Partouche n’a pas réussi à redresser les comptes de son casino donc qui d’autres pourraient le fare? Mais voilà qu’un argument de poids vient contredire ses opposants au projet. Le groupe Partouche a investi 7 millions d’euros pour faire tourner le casino alors que le nouvel exploitant aura simplement à y entrer sans débourser un tel investissement puisque tout est encore opérationnel.
Contexte défavorable pour ouvrir un casino?
Avec la crise économique qui secoue la France sans parler de l’interdiction de fumer et de l’émergence des casinos en ligne, les casinos terrestres ont traversé une période très difficile depuis 2006. Les casinos en dur commencent à voir des signes de reprise bien qu’ils soient encore très loin de retrouver le produit brut des jeux d’avant crise. Ouvrir un casino en cette période morose n’est pas vraiment propice pour voir des résultats probants et la commune ne devrait pas percevoir des revenus très élevés pour financer des projets. Tout dépend du groupe qui reprendra le casino en main si la mairie décide de lancer une delegation de service public et le types de jeux proposés. Les machines à sous restent les jeux les plus populaires mais les tables de baccarat, blackjack, roulette et poker sont également courtisées par un public friand de jeux de tables et de cartes.Le Casino Lydia fut un des fleurons des casinos du groupe Partouche et la ville de Port Barcarès était fier de ce casino.
Fermé il y a quelques années, le casino « Le Lydia » est sur un paquebot qui a toute une histoire. En effet, le paquebot a été construit au Danemark dans les chantiers navals Burmeister et Wainpour pour le compte de l’armement de l’australien « Adelaïde Stemship Company Ltd ». Il portait le nom de Moonta et a été lancé en juin 1931. Ce paquebot navigua dans les eaux australiennes jusqu’en 1955 avant d’être racheté par une compagnie grecque. Renommé « le Lydia », il fera la liaison Beyrouth-Marseille avant de terminer sa vie au Port Barcarès et il deviendra ainsi une discothèque puis un casino. Le groupe Partouche rachèta « le Lydia » en 2000 et ouvrit un restaurant et une discothèque (Le Moonta, premier nom du paquebot) et proposa des tables de roulette anglaise, des tables de blackjack et un Stud Poker ainsi que des machines à sous. Puis, en 2007, des tables de texas holdem poker ont été ouvertes suite à la pokermania qui sévit en France jusqu’à aujourd’hui.Face à une crise sans précédent, les groupes de casino ont dû revoir leur stratégie et fermer les casinos les moins rentables. Le casino de Port Barcarès « Le Lydia » en a fait les frais et a été fermé. Faut dire que quand on voit des casinos en ligne proposant des jeux en direct notamment la roulette en ligne, baccarat et blackjack en présence de croupiers en direct, on peut comprendre que les joueurs restent chez soi pour jouer dans des conditions réelles. Cette concurrence a entraîné une chute de fréquentation dans les casinos terrestres en petite partie car la majorité des joueurs ne s’y rendent moins à cause de l’interdiction de fumer mais également du fait de la crise économique qui a incité les joueurs à revoir leur budget loisir.
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