Encaisser les chèques de personnes âgées pour financer son addiction au jeu, c’est l’astuce trouvée par un commercial de 36 ans pour nourrir sa passion, malgré ses dettes et l’interdit bancaire auquel il faisait face. L’escroquerie, aussi machiavélique qu’immonde, a duré jusqu’à ce qu’elle soit découverte et sanctionnée par une condamnation à deux ans de prison avec sursis, assortis d’un remboursement intégral des victimes.
Un pactole de 153 000 euros englouti dans les machines à sous
Tout comme les drogues dures, l’addiction au jeu induit des conséquences ravageuses. Le cas de ce commercial d’une entreprise de Péronnas, spécialisée dans la distribution des éoliennes, pompes à chaleur et autres panneaux solaires en est une belle illustration. Après son service, le mis en cause s’offrait une tournée des casinos, tournée qui l’a mené, durant les deux années qu’ont durée l’escroquerie, de Lyon jusqu’en Alsace. Accro aux machines à sous, Monsieur misait gros, très gros, puisque ce sont environ 153 000 € qui y sont passés en 24 mois. Évidemment, les gains ne suivaient pas comme souhaité et l’illusion de tentatives ultérieures fructueuses n’a fait que plonger notre homme dans un cercle vicieux. Comment faire donc pour financer les nouvelles parties ? Il s’est d’abord réfugié dans les emprunts divers avant d’être frappé d’un interdit bancaire. C’est alors que le jeune homme, âgé aujourd’hui de 36 ans, eut l’idée de profiter de la naïveté de certains des clients de l’entreprise où il était employé, pour monter un stratagème pour financer durablement son addiction au jeu.
Une escroquerie ciblant les personnes du troisième âge
Empêtré dans des dettes et sujet à un interdit bancaire, le mis en cause n’a trouvé d’autre alternative que d’appâter ses victimes en leur faisant miroiter d’improbables crédits d’impôts et aides applicables sur le déploiement ou la rénovation de systèmes écologiques. Attirées par la perspective de prêts à taux zéro, ses proies, principalement des personnes âgées, habitant dans les villages de l’Ain et du Jura, se sont ainsi vus spoliées environ 210 000 €. Après signature d’un contrat de prêt sans intérêt, le jeune informait en effet ses victimes de l’impossibilité de donner suite à l’opération. Et, pour continuer à bénéficier des aides de l’État, ces dernières étaient dans la contrainte de payer comptant. Il mettait ainsi la main, non seulement sur le montant du prêt, mais aussi sur les chèques et l’argent liquide qu’il percevait chez ses victimes. La pyramide ainsi mise en place finit par s’effondrer au bout de plusieurs mois et suite à son incapacité à assurer durablement le remboursement les mensualités des crédits obtenus.
Des aveux qui ne changeront rien
Malgré la plaidoirie de son avocate, Me Agnès Bloise, qui prétexta qu’il s’agissait d’une escroquerie « lamentable, mais simple » sans organisation préalable, en ajoutant que le coupable assumait à 100% ses actes, la cour n’a pas hésité à trancher pour une peine de deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve. L’ancien agent commercial a également l’obligation de rembourser ses victimes jusqu’au moindre euro. En parallèle, interdiction lui est faite de jouer aussi bien dans les casinos terrestres que virtuels.
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