Le vendredi 5 février passé, les groupes Barrière et Moma, spécialistes respectivement des casinos et de l’évènementiel, officialisaient leur partenariat consacrant une prise de participation conséquente du groupe casinotier dans le Moma Group. Si cette entente visant à créer un pôle évènementiel fort en France a tout d’un partenariat gagnant-gagnant, elle s’inscrit avant tout dans la vision stratégique entamée l’an dernier par le Groupe Barrière.
Un virage stratégique pour le groupe Barrière
Au printemps dernier, le groupe dirigé par Dominique Desseigne dévoilait une identité visuelle new-look assortie d’un nouveau logo aux couleurs plus rafraichissantes. Monté sur un fond blanc, ce nouveau logo présente un « B » doré significatif de la volonté du spécialiste de l’hôtellerie et des casinos, de « rajeunir » son image et de la rendre plus « offensive ». Interrogé, Dominique Desseigne évoquait à l’époque son ambition de « mettre de l’ordre dans la maison ». Mais l’homme d’affaires averti sait aussi qu’il ne suffit pas de dépoussiérer un logo pour répondre efficacement aux enjeux concurrentiels et à la conjoncture. Il faut en effet sortir des sentiers battus, se réinventer. Et c’est vraisemblablement ce qu’entreprend Desseigne, président du Groupe depuis 2001.
Un rapprochement gagnant-gagnant
Du côté de Moma Group, le PDG est un self-made man du nom de Benjamin Patou. Son nouvel associé ne tarit pas d’éloges à son sujet. Rappelant l’aspect complémentaire des activités des deux groupes, le Président du Groupe Barrière n’a en effet pas caché son admiration pour la jeunesse et la fougue de son nouveau partenaire. Des éloges que reçoit avec joie Benjamin Patou, connu dans le milieu pour son pragmatisme et ses ambitions de mener son groupe vers les plus hauts sommets. Un objectif qui devient réellement envisageable avec la conclusion de cet accord de partenariat. Il faut dire en effet que Benjamin Patou a créé sa société en 1997, alors qu’il n’avait que 18 ans. Aujourd’hui, son entreprise brasse plusieurs millions d’euros chaque année. Avec cet accord, chaque cocontractant pourra désormais tirer parti du savoir-faire et de la notoriété de l’autre. Le PDG du Groupe Barrière s’enthousiasme d’ailleurs déjà à ce sujet en envisageant déjà de confier à Moma Group sa première mission : redonner un peu plus de joie et d’ambiance festive dans les établissements du groupe, notamment ceux de Paris et de Cannes.
Barrière et Moma en chiffres
Si le groupe Barrière existe depuis 1912, Moma Group ne cumule qu’une vingtaine d’années d’activités sur le terrain. Evoluant dans quatre secteurs d’activités (traiteur, gestion des lieux, conseils, production de spectacles), la société de Benjamin Patou emploie 420 personnes et a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 52 millions d’euros. Quant au groupe Barrière, ses chiffres sont un peu plus éloquents : 35 casinos, 16 hôtels, 140 bars et restaurants, 7000 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,27 milliards d’euros pour le compte de l’année 2015. Précisons qu’avec cette opération, le numéro 1 du casino en France devient actionnaire à hauteur de 48,59% de Moma Group.
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