Habituellement, lorsqu’on évoque des méfaits au sein des casinos, on pense toujours aux joueurs mal intentionnés ou aux addicts. Mais cette fois ci, tous les enquêteurs se ruent vers le camp de la police des jeux, plus précisément, le service central des courses et jeux de la direction centrale de la police judiciaire. Apparemment, certains fonctionnaires fermeraient les yeux à certaines fautes dans les casinos.
Des enquêtes administratives sont en cours.On les surnomme « la brigade des aveugles » parce que très souvent, ils ne voient pas ce qu’ils doivent voir et pire encore, ils fermeraient même les yeux à des situations très embarrassantes. Et certains fonctionnaires de ce service trouvent beaucoup d’intérêts à accomplir leur mission presque malsaine. Depuis des années déjà, on soupçonne certains de ces contrôleurs à entretenir des relations plus ou moins étranges avec les dirigeants de cercles de jeu parisiens. Trois enquêtes administratives sont actuellement en cours contre le SCCJ, des enquêtes qui pourront mettre en exergue les méfaits de certains flics haut placés dans le service. Ce fut en 1997 que les premiers soupçons ont été relevés, des soupçons qu’on arrivait plus tard à prouver grâce à des enquêtes menées au sein des cercles de jeu. Depuis, les enquêtes se sont succédées menant à des écoutes téléphoniques qui affirmaient qu’il y avait réellement une certaine complicité entre la police des jeux et les dirigeants des casinos dans la capitale.
Les enquêtes menées au cercle Concorde ont par exemple prouvé que certains contrôleurs renseignaient les gérants des établissements de jeux. En 2011, des scellés judiciaires concernant les perquisitions dans l’enquête du cercle Wagram ont été volés à Nanterre, dans le coffre d’un des chefs du service central des courses et des jeux. Face à cette situation, le malaise s’est encore intensifié car on a retrouvé les scellés dans la maison d’une barmaid qui a été mêlée dans cette affaire depuis le début. Les enquêtes ont encore prouvé que 3 flics déjeunaient régulièrement avec la directrice administrative du cercle Wagram. Pire encore, on aurait donné des cadeaux aux policiers qui sont censés contrôler les lieux. Il a été même dévoilé qu’un pot de départ de personnels du service a été organisé dans un bar et on y trouvait les policiers et certains personnels du Wagram entrain de faire la fête ensemble.
Actuellement, les enquêtes continuent et c’est le chamboulement total au SCCJ. Des « décisions managériales incompréhensibles », c’est ce que son directeur reçoit comme critique. Ces affirmations ont été prouvées par un audit réalisé au sein du SCCJ, ordonné par le directeur central de la police judiciaire, Christian Lauthion. Les policiers et particulièrement ceux qui ont quelque chose à se reprocher ripostent face à toutes ces enquêtes qui se succèdent. Le commissaire Jean-Pierre Alezra affirme que son service n’a rien à voir avec toutes ces complicités et que tout ce cirque n’a pour but que de lui faire perdre sa place. Les enquêtes ont particulièrement mené à un capitaine de police et à un brigadier-major qui ont d’ailleurs été entendus par l’IGPN.
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