Au cours de ces derniers mois, les cas d’arnaques se sont multipliés dans les casinos de France et du reste de l’Europe. Des individus malintentionnés et organisés en bandes écument en effet les casinos du Vieux Continent et rivalisent d’ingéniosité pour y perpétrer leurs forfaits.
Selon la Police Judiciaire, les différents coups effectués ont permis aux malfrats de délester les casinos de plus de 330 000 €. Plusieurs groupes ont été démantelés par les unités de la Police Judiciaire.
Des stratégies d’arnaques casinos variées
Selon les résultats des enquêtes menées par les services de la Police Judiciaire, les multiples faits d’arnaques et d’escroquerie enregistrés au cours de ces derniers mois dans les établissements de jeux d’argent sont le fait de quelques groupes organisés, dont les membres sont principalement originaires d’Amérique Latine et d’Europe de l’Est. En cause, trois principales bandes originaires respectivement de Géorgie, de Colombie et de République Dominicaine.
Triches des Géorgiens
La bande de Géorgiens, dont plusieurs membres ont déjà été interpelés, s’attaquait aux roulettes anglaises électroniques. Opérant en petits groupes de trois ou quatre personnes, ces derniers identifiaient une table isolée, hors du champ de vision des caméras de surveillance du casino, et s’arrangeaient pour occuper toutes les places disponibles.
Une fois en position, l’un des membres du groupe introduisait une tige en acier dans un trou creusé à travers la vitre couvrant la table. Grace à cette tige, il pouvait définir, à chaque partie, le numéro sur lequel s’arrête la bille du cylindre de la roulette. Un stratagème ingénieux et simple grâce auquel les mises en cause ont fait des ravages en France, mais aussi aux Pays-Bas et en Espagne notamment.
Arnaque des casinos par les colombiens
Un autre groupe identifié par les services de police utilisait, pour sa part, une technique consistant à surcharger les machines de change présentes dans les casinos, les stackers. Les membres de ce gang d’escrocs colombiens inséraient dans ces machines, de grosses coupures contre lesquels ils obtenaient des tickets de jeu.
Mais au lieu de se servir de ces derniers pour jouer dans le casino, ces derniers retournaient à la caisse pour les échanger contre de l’argent en espèce. En reprenant le même procédé à volonté, ils parvenaient ainsi à bourrer les stackers de billets. Une fois la machine remplie, il ne leur restait alors plus qu’à démonter cette dernière à l’aide d’un pied de biche, tout en prenant le soin de ne pas se faire voir. Cette technique a notamment été employée dans plusieurs casinos en Italie, en Roumanie au Luxembourg, ainsi qu’en France.
Vol des casinos par le gang de République Dominicaine
Quant aux escrocs dominicains, ils profitaient des règles particulières liées aux jetons sur les tables de roulette anglaise. Sur ces tables, les joueurs ont en effet le privilège de déterminer la valeur des jetons selon leur couleur.
Pour en tirer profit, la bande d’arnaqueurs s’arrangeait pour subtiliser discrètement, à la fin de chaque partie, quelques jetons, qui étaient réutilisés lors de la partie suivante par un autre joueur, avec une valeur de départ beaucoup plus élevée. Simple, efficace, mais aussi très lucratif, puisque les roublards ont pu soutirer plus de 330 000 € dans les différents établissements où ils sont passés avant d’être identifiés et arrêtés par la police.
La police à pied d’œuvre pour assainir le milieu
Les groupes opèrent de façon subtile et sont très organisés. Cela leur a permis d’empocher d’importantes sommes. Cependant, les forces de sécurité françaises et des autres Etats européens victimes semblent leur avoir déclaré une guerre sans merci. Les enquêtes se poursuivre et les arrestations s’enchainent.
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