Malgré la crise et les mauvais résultats des casinos au cours des dernières années, force est de constater que le secteur français des jeux d’argent se porte assez bien. En effet, entre le loto, les casinos, les paris sportifs et les jeux de grattage, les joueurs français ont perdu la mirobolante somme de 10 milliards d’euros sur l’ensemble des parties en 2015, tous jeux confondus. Des chiffres qui s’ils ne sont pas forcément du goût des joueurs, sont matière à rassurer les acteurs du secteur, et l’Etat, bien entendu.
Un intérêt en hausse pour les jeux
Les statistiques montrent que les français nourrissent un regain d’intérêt pour les jeux de hasard, de grattage et de casino. D’ailleurs, le budget qu’ils y consacrent a grimpé de 2 % en un an, soit un taux supérieur à celui des dépenses des ménages. Depuis les années 90, ce taux n’avait jamais dépassé 1% conformément aux données recueillies et analysées par Le Monde. C’est donc en toute logique que les pertes ont atteint le niveau constaté pour le compte de l’année écoulée.
Les paris sportifs en ligne s’en sortent (très) bien
De façon générale, la participation aux différents jeux d’argent a augmenté au cours de l’année passée. En pole position, on retrouve les paris sportifs en ligne qui ont connu une progression fulgurante. Entre 2014 et 2015, les mises sur ses jeux auraient en effet augmenté de 19 % selon les chiffres de l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL). Et cela, tout en tenant compte du fait que 2015 n’a connu aucun événement sportif majeur. 2016 pourrait donc être encore bien plus lucratif.
Concernant l’objet des paris, le football règne en maitre en mobilisant à lui seul 61% des mises effectuées. Derrière lui, le tennis et le rugby fédèrent de plus en plus de parieurs. A noter aussi que des opérateurs comme Betclic ont légèrement revu à la hausse les gains des joueurs, ce qui a certainement eu un effet incitatif important. En outre, en considérant le développement des jeux sur mobile, il ne serait pas surprenant que ce secteur continue de progresser à l’avenir.
Cela dit, les paris sportifs ne sont pas les seuls gagnants de l’exercice ludique 2015. Les casinos ont eux aussi connu une progression des mises de 2,8 %. Seul le PMU, faute d’intéresser un public plus jeune, accuse (encore) un recul des paris de 2 %.
La FDJ et l’Etat se frottent les mains
L’un des principes des jeux d’argent, c’est que la perte est toujours unilatérale. Ainsi, tandis que les joueurs perdent, la Française Des Jeux renfloue ses caisses et est donc la grande bénéficiaire de la hausse des mises observée en 2015. L’héritière de la vieille Loterie Nationale a ainsi enregistré au titre de cette période, un record historique de mises assorti d’une hausse de 4 % du produit brut des jeux. Après une traversée du désert qui aura duré sept longues années, les 201 casinos de l’Hexagone retrouvent eux aussi peu à peu le sourire. Et bien entendu, les instances fiscales qui sont à l’affût de tous les bénéfices des jeux se frottent les mains de cette embellie globale. Quand certains pleurent leurs pertes, d’autres embrassent la fortune…
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