Implanté à Briançon depuis une dizaine d’années, le Groupe Barrière entame sa nouvelle décennie dans le sud-est de la France en redéfinissant clairement ses objectifs. A l’époque, l’implantation du premier groupe français de casino dans la région était en effet porteuse de grand espoirs et incarnait les ambitions d’un projet séducteur. Dans une interview, Olivier Ponthieu, actuel Directeur Général du Groupe Barrière dans la région, est revenu sur cette implantation qui s’est heurtée à différentes difficultés et qui fut finalement menée de but en blanc. Dans un ton décalé mais tout à fait lucide, il y livre un bilan mitigé du Casino de Briançon, ainsi que les perspectives d’avenir du Groupe dans la région.
De nouveaux jeux de casino
Mr Ponthieu est d’abord revenu brièvement sur la décade d’implantation du Groupe Barrière à Briançon, une décade minée par des procédures judiciaires. Estimant que ce type de contretemps pouvait survenir en raison de l’activité exercée par les casinos, il s’est voulu optimiste quant aux activités opérationnelles du groupe dans la région. Pour lui, chaque entité du groupe doit se concentrer sur ses objectifs. Il est en effet question désormais d’impacter le modèle économique des casinos en imaginant les établissements et les produits du futur.
Ensuite interrogé sur la stratégie globale du Groupe Barrière à Briançon, Olivier Ponthieu s’est largement étendu sur les ambitions de son groupe dans la région. Selon lui, il s’agit de faire incessamment des efforts notables en matière de technologie, notamment avec l’acquisition de nouvelles machines. A court et moyen terme, Olivier Ponthieu a révélé que de nouveaux jeux tels que le poker trouveraient désormais leur place dans l’établissement de Briançon.
Impact de la crise économique sur les résultats
Invité également à se prononcer sur les raisons qui justifient les résultats financiers décevants du casino de Briançon, alors même que le marché du jeu était acquis au Groupe Barrière dans les Hautes-Alpes, ce dernier a rappelé que l’implantation d’un établissement à Briançon se destinait à conquérir trois marchés : les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône et l’Italie. Toutefois, ces prévisions initiales ont été handicapées entre autres par les difficultés économiques de l’Italie et la propension naturelle des clients des Bouches-du-Rhône à se diriger vers Serre Chevalier. Mais tout en évoquant l’environnement économique tendu et l’éloignement des casinos Barrière de Cassis et Carry-le-Rouet, le dirigeant espère pouvoir s’appuyer sur ces derniers afin de s’approprier progressivement ce marché.
Enfin, en raison de toutes ses difficultés, Olivier Ponthieu s’est bien vu obligé d’admettre que le casino de Briançon ne revêt pas un intérêt financier majeur pour le Groupe Barrière. En reconnaissant que la renégociation du contrat était bien mal engagée, il s’est quand même voulu optimiste dans sa conclusion. Pour lui, cette délégation de service public ne doit cependant pas empêcher de générer un profit net, si l’on déduit l’amortissement de l’exploitation des installations.
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