Cahuzac et les casinos francais se concertentLes casinos se livrent en temps normal à une concurrence acharnée afin d’attirer le plus de joueurs et devenir une référence en matière de jeux. Les grands groupes n’hésitent pas à investir et à innover pour se démarquer les uns des autres. Mais il semblerait que la hache de guerre soit actuellement enterrée, et cet état devrait encore durer. En effet, les deux syndicats français de casinos – le Syndicat des casinos de France qui est composé de 80 adhérents dont les groupes Barrière et Tranchant, et le Syndicat des casinos modernes de France qui regroupe le groupe Partouche et des casinos indépendants – ainsi que l’Association des Casinos Indépendants Français (ACIF) ont décidé de s’unir pour défendre les intérêts de l’ensemble de la profession.

Situation de crise pour les casinos français

Lundi 23 juillet, ces trois organisations ont été reçues au cabinet de Jérôme Cahuzac, Ministre délégué chargé du budget, afin d’exposer leurs inquiétudes concernant l’avenir des casinos. Les résultats sont en constante diminution d’année en année, notamment depuis l’interdiction de fumer dans les lieux publics, l’ouverture des jeux en ligne et surtout de la crise économique qui sévit dans l’hexagone. Le produit brut des jeux des casinos affiche une baisse de 30 % et environ 20 % d’entre eux enregistrent des pertes conséquentes.

Lors de cette rencontre, elles ont fait part de leur volonté de baser les taux de prélèvement en fonction de l’inflation, d’aider les petits casinos en relevant le barème appliqué aux tranches inférieures et de geler la CSG et la CRDS. De plus, elles ont souligné que l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent en ligne leur a causé un gros préjudice, c’est la raison pour laquelle elles ont proposé que le poker soit l’unique jeu qui puisse se jouer sur internet et tiennent à ce que les jeux de casino ne soit pas intégrés dans la liste des jeux autorisés. Leur dernier souhait concerne l’Autorité de régulation des jeux. Cette dernière devrait être unique et elle devrait imposer des règles semblables à l’ensemble de la profession de manière à conduire à une concurrence juste.

La balle est à présent dans le camp des dirigeants qui arrivent à évaluer sans mal l’ampleur de la tâche. Ils savent que les casinos représentent environ 15 000 emplois directs et 50 000 indirects et que des nouvelles mesures d’augmentation de la fiscalité pourraient s’avérer dangereuses pour eux, pour les communes et pour la situation économique du pays.