joagroupeAlors que le groupe de Laurent Lassiaz a investi 15 millions d’euros dans le casino de Montrond-les-Bains, il se pourrait que le casino soit géré par un autre groupe. En effet, suite à la décision du tribunal administratif de Lyon qui a rendu un arrêt pour qu’une nouvelle délégation de service public (DSP) soit lancée pour le casino de Montrond-les-Bains, un des fleurons du troisième groupe de casinos terrestres de France. Joagroupe restera aux commandes du Joa de Montrond-les-Bains mais tout pourrait basculer lors de la prochaine DSP.

Des irrégularités constatés par 3 anciens de Moliflor

Philippe Gazagne (président du conseil de surveillance), Marc Léonard (président du directoire) et Emmanuel Guzman (directeur financier) ont tous trois travaillé pour Moliflor Loisirs qui n’est autre que l’ancien nom de Joagroupe. Ces anciens cadres ont dénoncé des irrégularités au cours de la procédure de la DSP dont ils s’étaient portés candidats pour la gestion du casino de Montrond-les-Bains. Pointant du doigt plusieurs irrégularités, le tribunal en a retenu un seul majeur : « non-transmission à leur société SLMLB des informations relatives au personnel, à son ancienneté et à la masse salariale qu’il représente ».

Les trois ténors réclament depuis 2010 plus de 40 millions d’euros de dédommagements mais la commune a été condamnée à payer plus de 105 000 euros corresponsant aux frais pour présenter l’offre. Le trio compte se porter candidat lors de la prochaine DSP qui aura lieu en mars 2013 et qui s’annonce féroce puisque le casino de Montrond-les-Bains est le premier casino de Joagroupe dans le classement des casinos terrestres français. Perdre la gestion de ce grand casino reviendrait à perdre une grande part du chiffre d’affaires du groupe, chose impensable pour Joagroupe.

En attendant la municipalité va devoir débourser 15 millions d’euros investis dans le nouveau casino etle futur exploitant remboursera via un loyer l’emprunt contracté par la commune.

Depuis que le casino Montrond-les-Bains s’est installé dans sa nouvelle adresse, le taux de fréquentation a augmenté de l’ordre de 38% en seulement trois mois et devrait avoir de beaux jours devant lui même si la conjoncture économique n’est pas propice.