Quand le jeu devient un enfer pour les joueurs accroc au casinoLes clients des casinos terrestres aiment fréquenter ces lieux pour passer un agréable moment autour d’une table de jeux ou sur une machine à sous. Les lumières, l’environnement propice au jeu, l’ambiance et les annonces des croupiers ou le bruit des machines a sous, tout est réuni pour divertir les joueurs qui espèrent tout de même repartir avec des gains. Certains joueurs reviennent de manière plus assidue pour tenter de gagner de nouveau, mais malheureusement la chance ne sourit pas à chaque fois. Petit à petit ils dépensent des sommes toujours plus importantes, et le jeu devient alors leur principale préoccupation. Ils se coupent progressivement de leur famille et de leur travail et se mettent en marge de la société. Lorsqu’ils tombent dans l’addiction, le mal est fait et la seule façon de se sortir de ce cercle infernal est de demander à se faire interdire de jeu.

Sur le territoire français, près de 35 000 personnes ont été recensés l’an dernier dans le fichier des interdits de jeux. Outre les joueurs qui ont été fichés d’office, la grande majorité d’entre eux ont fait la demande auprès du Ministère de l’Intérieur. Dès lors que l’ensemble des papiers sont signés, les joueurs ne peuvent plus jouer durant trois ans. Tout au long de cette période, ils n’ont plus la possibilité de se rétracter et demander l’annulation de leur interdiction. Mais ce qu’ils ne savent pas toujours, c’est que cette interdiction s’étend à l’ensemble des jeux qu’ils soient dans des établissements terrestres ou virtuels, mais également à toutes les catégories de jeux, incluant les paris.

Une fois interdits de jeux, un quart d’entre eux essaient pourtant de tenter leur chance sur les sites de paris en ligne. Mais c’est peine perdue puisque les opérateurs de jeux sur internet ont accès au fichier de cette liste rouge et risquent gros en acceptant un interdit de jeux. Contre toute attente, le Tribunal Administratif de Pau a réussi à faire annuler en 2012 l’interdiction d’un joueur à se rendre sur des sites de jeux en ligne. La juridiction s’est appuyée sur la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui reconnait le respect à la vie privée.  Pourtant la Cour Administrative affirme que les jeux et paris en ligne peuvent conduire à des états pathologiques qui peuvent sérieusement nuire à la santé des joueurs. On peut alors se demander où se situe la limite ?