La loi du 18 juillet 1836 a interdit l’exploitation des jeux d’argent en France. Mais des dérogations ont été accordées notamment pour les casinos terrestres pour leur permettre de s’installer dans les villes thermales et balnéaires. Ainsi, leur nombre a augmenté et on en compte aujourd’hui 196. Mais pour encadrer ces activités, un Service Central des Courses et Jeux (SCCJ) a été créé. Il doit surveiller les établissements de jeux, les champs de courses et les paris sportifs et hippiques. Il exerce également une mission de police administrative tout comme de police judiciaire.
Lutte contre la fraude
En France on compte 70 correspondants courses et jeux. Ils effectuent des contrôles de manière régulière afin de vérifier que l’application des règles de droit est respectée dans les casinos et sur les hippodromes. Afin de mieux comprendre ce métier méconnu, nous allons prendre pour exemple le cas du correspondant qui est chargé de l’Allier. En réalité, il s’agit d’une correspondante qui doit surveiller les casinos et les hippodromes. Cette femme qui ne désire pas dévoiler son identité, doit s’occuper principalement de 4 casinos et de 3 hippodromes. Elle reçoit les opérateurs qui désirent obtenir une licence. Elle s’occupe aussi de valider les entretiens d’embauche. En effet, lorsqu’un candidat postule pour un poste à pourvoir dans un établissement de jeux, il doit passer un entretien d’embauche. Lorsqu’il est validé, il doit encore attendre l’accord du correspondant courses et jeux, sans quoi l’embauche ne pourra pas se faire. La correspondante doit aussi se déplacer dans les casinos terrestres français, sans les prévenir, pour vérifier les registres, le respect des conditions de jeu, le bon fonctionnement des bandits manchots. Sa fonction lui permet d’interdire un joueur de jouer si elle considère qu’il nuit au bon fonctionnement du jeu ou si elle soupçonne la moindre triche. Pour leur part, les établissements de jeux doivent faire appel à leur correspondant courses et jeux s’ils souhaitent détruire des jeux de cartes.
Le SCCJ a donc plusieurs cordes à son arc et arrive même à mener des enquêtes importantes qui lui permettent de démanteler des activités frauduleuses. Ainsi, en juin 2013, il a réussi à mettre la main sur un tripot qui opérait dans un appartement du 18ème arrondissement de Paris. Ce couple d’asiatiques organisait des parties de cartes clandestines pour les femmes de la même origine qu’eux et a réussi à gagner près de 1 500 euros par jour depuis 2010. Le SCCJ va encore continuer son rôle de répression en continuant sa lutte contre les sites illégaux qui opèrent sur les sites en ligne.
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