Histoire entre la France et les casinosEntre les Français et les casinos, c’est une histoire d’amour qui date. Mais en un plus de deux siècles, les choses ont beaucoup changé. Il est désormais un peu loin le temps des prestigieux établissements réservés à une certaine élite. Le jeu s’est en effet beaucoup démocratisé ces dernières décennies, grâce à la multiplication des établissements d’un nouveau genre, ainsi qu’à l’avènement d’Internet.

Toutefois, cela n’empêche pas l’industrie des casinos de continuer à alimenter de nombreux fantasmes et préjugés.

La France, terre de casinos… et des ambiguïtés législatives

Bien qu’elle ne puisse pas revendiquer la paternité des premiers casinos, la France fut, assez tôt, l’un des principaux pôles d’attraction des joueurs de toute l’Europe. Pour la petite histoire, c’est à Venise qu’aurait ouvert le tout premier « vrai » casino, en 1626. Une théorie corroborée par des concordances linguistiques ; le mot casino étant dérivé du mot italien « casa ».

Dans l’Hexagone, les premières preuves d’établissements dédiés aux jeux remontent à quelques décennies plus tard. Mais très tôt les jeux d’argent divisent. Les établissements de prestige de l’époque, tels que l’Hôtel de Soissons à Paris, accueillent certes le gratin de l’époque, autour des premières tables de roulette et autres jeux de l’époque. Mais ils ne résistent pas au vent anti-bourgeois de la Révolution de 1789.

En 1806, un décret attribue aux Préfets de police le droit d’attribution des agréments pour l’ouverture de casinos. Toutefois, seules les villes d’eau et les stations balnéaires, situées près de Paris dans un premier temps, sont concernées. En 1836, une nouvelle interdiction est votée. Et ce ne sera pas la seule. Au fil des années, plusieurs autres lois imposeront en effet diverses restrictions à l’activité des jeux d’argent en France.

 Cependant, les législateurs français introduiront également, à diverses époques, des dérogations qui permettront la création de casinos, ainsi qu’un exercice bien encadré de leurs activités. Aujourd’hui, ce sont ainsi 202 casinos, inégalement répartis sur le territoire, qui ouvrent leurs portes aux joueurs français.

Des établissements beaucoup moins élitistes que par le passé

Dans l’imaginaire populaire, les casinos ont toujours inspiré le luxe, le faste et la démesure. L’idée que s’y brassent des sommes très élevées a en effet toujours alimenté les fantasmes les plus fous et attiré de nombreuses convoitises. S’ils ont conservé un peu cette image à travers le temps, les établissements contemporains se sont toutefois largement ouverts au grand public.

En plus de l’offre traditionnelle incluant des jeux de table (roulette, blackjack) et des machines à sous, de nombreux établissements ont en effet diversifié leur ludothèque pour attirer une cible plus large. Plusieurs d’entre eux ont ainsi intégré de nouveaux types de jeux plus faciles à jouer et offrant d’intéressantes possibilités de gains : machines à sous 3D, jeux de tables électroniques, bornes de jeux, etc

Sur le plan administratif, les casinos modernes interviennent activement dans la vie sociale et culturelle des villes dans lesquelles ils sont installés.

Dans les établissements terrestres, mais aussi en ligne

Selon divers chiffres officiels, on recense aujourd’hui plus de 25 millions de joueurs actifs. Au nombre de ces derniers, figurent aussi bien des joueurs de casino que des amateurs de paris sportifs et paris hippiques. Il est également important de tenir compte des millions de français qui sont inscrits sur les casinos en ligne.

En effet, bien que les jeux de casino en ligne ne soient ne soient pas autorisés par la loi française, nombreux sont les joueurs qui s’adonnent à leur passion du jeu sur les plateformes en ligne étrangères.