Pour faire main basse sur un petit magot de plusieurs centaines de milliers d’euros, il ne suffit pas de débouler en voiture grosse cylindrée avec armes au poing et masqués dans le casino du coin. Parfois, il suffit de faire preuve de ruse et d’un sacré toupet pour se présenter dans un casino et se faire passer pour un convoyeur de fonds.
C’est ce qui est arrivé au casino Partouche Le Pharaon situé en plein cœur de la Cité Internationale de Lyon. Un individu s’est introduit dans une pièce du casino Partouche réservée uniquement aux convoyeurs de fonds et le faux convoyeur était munis d’une copie d’un jeu de clé. Ni une ni deux, il s’empare de 375 000 euros, les met dans un sac et le voilà prendre la poudre d’escampette en direction du parc de la Tête d’Or se mêlant aux passants. Ce braquage éclair des temps modernes met une fois de plus en exergue les failles du dispositif sécuritaire du premier groupe de casino de France et le directeur de l’établissement de jeu, Georges Benhamou, a de quoi perdre la boule avec ce braquage. Surtout que ce n’est pas la première fois que le casino est victime d’un hold’up. En effet, le 4 avril 2010, le casino a été victime d’un braquage ou la manière forte a été employée. Cinq hommes masqués s’étaient emparés du butin et fait la belle avec en poche 30 000 euros. Plus de peur que de mal puisque aucun blessé n’était à déplorer si ce n’est les caisses vides après ce triste épisode.
Dans ce cas, le casino Le Pharaon va être remboursé dans l’intégralité car le transporteur de fonds, Proségur, est jugé responsable de ce vol. Non pas qu’un de ses employés serait le voleur mais le casino se décharge de toute responsabilité une fois que l’argent se trouve dans cette salle dite « sécurisée ». En effet, une fois l’argent transféré dans ce coffre ou aucun salarié du casino n’y a accès, la responsabilité est de la société de Proségur même si l’individu ne fait pas partie de la société. La Brigade criminelle et de répression du banditisme de la PJ de Lyon devra déterminer comment cet individu a pu se procurer ces fausses clés et si il était de connivence avec un des employés de la société de transports de fonds. Mais cerise sur le gâteau, ce vol a eu lieu à quelques encablure du siège social de Interpol qui se trouve également à la Cité Internationale.
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