Pour expliquer cet état de choses, la crise financière mondiale est bien évidemment évoquée. Mais pas que ! En effet, de nouvelles dispositions légales nationales jugées un peu restrictives semblent également contribuer assez clairement à la conjoncture actuelle. En ligne de mire, il y a l’application depuis novembre 2006, de la loi exigeant le renforcement des contrôles d’identité à l’entrée des casinos, ainsi que l’application de la loi interdisant la cigarette dans les lieux publics depuis 2008.
La crise économique d’accord, mais pas seulement…
Si la crise économique de ces dernières années n’a clairement pas épargné le pouvoir d’achat des joueurs, et par conséquent les revenus des casinos, différentes études révèlent assez clairement qu’elle ne suffit pas à justifier à elle seule la crise que connaît actuellement le secteur des casinos français. Car en réalité, le contexte de crise n’a pas freiné les ardeurs des amoureux de jeux de hasard et d’argent dont les mises ont continué à progresser significativement entre 2007 et 2012, passant de 38,1 milliards à 47,1 milliards d’euros. Tout porte donc à croire que ce sont les casinos terrestres qui n’attirent plus vraiment les joueurs. Ces derniers se rabattent vraisemblablement beaucoup plus vers les monopoles d’État et les jeux en ligne.
Ces mauvaises performances enregistrées par les casinos terrestres sont liées à l’évolution du comportement touristique des Français, mais aussi, et surtout, à la très contraignante réglementation qui leur est imposée.
Le secteur des casinos français serait-il en phase de déclin ?
Si l’on s’en tient aux statistiques depuis la libéralisation du secteur en 1987, tout porte à croire que le secteur a atteint son apogée vers 2003 avant de connaitre actuellement une chute progressive de ses résultats.
Qu’en est-il de la rentabilité des établissements ?
Si la faible attractivité du secteur s’est clairement fait ressentir dans le chiffre d’affaires des casinos, les allègements fiscaux accordés par l’État ont permis de maintenir la rentabilité des établissements. Le produit net des jeux a ainsi évolué et la plupart des casinos présentent des résultats positifs.
Casino et blanchiment d’argent
Qui bénéficie des fruits de l’activité des casinos ?
Si l’on a tendance à penser que les casinotiers sont les seuls ou les plus gros bénéficiaires de cette activité, la réalité est bien autre. En effet, l’État et les collectivités locales bénéficient assez largement des activités de ce secteur qui est en réalité l’un des plus taxés en France. De même, conformément à différentes dispositions réglementaires, les casinos français contribuent également pour beaucoup à l’animation de la vie culturelle et au développement économique des communes dans lesquelles ils sont installés. Enfin, il faut savoir que les casinos sont également de très bons pourvoyeurs d’emplois. Ce sont en effet près de 15 000 travailleurs qui sont employés dans ces établissements en France.
Les perspectives pour le secteur
Cependant, le tableau n’est pas totalement noir pour le secteur des casinos français qui peut encore s’offrir un second souffle à condition de renouveler son offre afin de faire face plus efficacement à la concurrence de plus en plus agressive des autres offres. Bien évidemment, une révision de l’actuel cadre juridique français des jeux est également indispensable pour ne pas handicaper cette relance.
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