Joagroupe inquiet des nouveaux casinos en PicardieTrop de casinos en Picardie ?

Les dirigeants des casinos terrestres français sont inquiets pour leur avenir. Les produits bruts des jeux sont bien loin d’être euphoriques depuis quelques années, notamment depuis la mise en place du décret du 15 novembre 2006 qui interdit de fumer dans les lieux publics et la dure crise économique qui ébranle le pays. Depuis le 1er janvier 2008, les casinos ont donc été contraint d’interdire l’accès de leur établissement aux fumeurs ce qui leur a causé beaucoup de tort. Afin de conserver leur clientèle accroc à la nicotine, des salles fumeurs ont été créées et des espaces extérieurs de jeux ont été aménagés. Les casinos ont également dû faire face à une crise persistante qui a de ce fait diminué le nombre de joueurs, et pour finir l’ouverture des jeux en ligne a précipité leur chute.
Dans ce climat morose, chaque casino essaie de sauvegarder son établissement. Certains ont investi massivement pour attirer des nouveaux joueurs qui ne fréquentaient pas jusqu’ici ces lieux, d’autres ont diversifié leur activité en mettant en place des spectacles et des soirées à thème. Malgré tous ces efforts, les casinos se livrent une bataille acharnée et ne se font pas de cadeau. Le Groupe Joa, propriétaire du Joacasino du Tréport, a mené une action en justice contre l’ouverture du casino de Mers-les-Bains (lire article Tréport craint le casino de Mers-les-Bains). Ce recours n’est pas inhabituel à en croire les dernières actions menées contre l’ouverture de certains établissements de jeux. Sur les cinq récentes ouvertures de casino, quatre ont déjà fait l’objet d’un recours. Le groupe Partouche a pour sa part également mené une action semblable contre le casino de Fort-Mahon Plage qui devrait voir le jour dans le courant de l’été 2013.Les deux groupes se disent prêts à mener toutes les actions qu’il faudra pour défendre leurs établissements de jeux.  Selon eux, ces mesures sont nécessaires vu la conjoncture actuelle. Les établissements de jeux qui ont du mal à sortir la tête de l’eau ne pourraient faire face à la concurrence de nouveaux casinos flambants neufs. Le fait d’accorder la multiplication de ces maisons de jeux pourraient précipiter les casinos existants dans leur chute, ce qui serait désastreux tant au niveau du personnel qu’au niveau de la commune.

Les petits casinotiers qui ne font pas le poids face aux grands groupes pour mener des actions de cette envergure espèrent que les groupes Joa et Partouche obtiendront gains de cause car c’est toute une famille de casinos qui souhaite préserver leurs activités.