Dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juillet 2017, un homme encagoulé et armé a pénétré dans le Casino de Salins-les-Bains pour effectuer un braquage. Peu après 1h du matin, il a menacé l’un des agents d’accueil pour qu’il lui remette le contenu des caisses de l’établissement. En quelques minutes seulement, il est ainsi reparti avec la somme dérobée de 25 000€. Mardi 10 novembre dernier, le procès de ce regrettable fait divers s’est déroulé au tribunal de Lons-le-Saunier. A l’issue du verdict, un homme âgé de 29 ans a été condamné par la justice.
Les preuves développées par les parties civiles
Durant le procès, il faut bien reconnaître que beaucoup d’éléments ont joué contre l’accusé. En effet, il y a déjà deux employés du casino qui l’ont reconnu. L’un se souvient bien de lui car il posait des questions suspectes concernant le protocole des caisses ; l’autre a plutôt été frappé par une carrure et des gestes similaires.
Ensuite, il y a une paire de gants qui fait pencher la balance du côté de la culpabilité de l’accusé. En effet, on sait que le braqueur en portait une. C’est également le cas de notre joueur qui avait l’habitude d’en mettre lui aussi quand il fréquentait l’établissement de jeux. Malheureusement pour lui, les gants qu’on a retrouvé dans sa voiture semblent les mêmes que ceux portés par le braqueur sur les images de vidéo surveillance.
Enfin, on a également appris que le téléphone portable de l’accusé avait borné tout près de Besançon, juste après minuit la nuit du braquage. Ensuite, il a encore une fois borné peu avant 2h du matin, à proximité de Besançon à nouveau. Et pendant ce laps de temps, l’accusé aurait eu le temps nécessaire d’effectuer le trajet en voiture jusqu’à Salins-les-Bains pour braquer son casino.
De simples coïncidences selon la défense
Bien sûr, pour la partie adverse, tous ces éléments ne sont que de malheureuses coïncidences. Tout d’abord, la défense a tenu à rappeler que de l’ADN partiel a été retrouvé sur les lieux et qu’il ne correspond pas à celui de l’accusé. Concernant les gants par exemple, il s’agit d’un cadeau offert à tous les joueurs de son club de football, il y a plusieurs années de cela. Il n’est donc pas le seul à avoir une paire similaire.
Par contre, la défense n’a pas manqué de souligner que le braqueur devait connaître parfaitement les lieux pour réussir un tel forfait en quelques minutes seulement. Son client n’a fréquenté le complexe qu’une dizaine de fois en 2 ans. Il ne peut le connaître aussi bien que les employés de l’établissement. Ceux-ci n’ont été que guère interrogés durant l’enquête, ce qui n’aurait pas été suffisant pour déterminer au moins une éventuelle complicité. Et puis, il y a également eu le cas d’un employé qui a précisément fourni un arrêt maladie la veille des faits.
Le verdict du procès
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, l’avocat de la défense a plaidé la relaxe de son client. Bien sûr, l’avocate des parties civiles n’a pas été de son avis. Selon elle, toutes les preuves vont dans le même sens : celui de la culpabilité de l’accusé. Elle a également tenu à rappeler le traumatisme des employés. L’agent d’accueil menacé d’une arme notamment rencontre maintenant des difficultés à dormir. D’ailleurs, sa famille s’inquiète.
Cette plaidoirie semble avoir plus convaincu le tribunal de Lons-le-Saunier. En effet, celui-ci vient de condamner le prévenu à une peine de 5 ans de prison ferme assortis de 3 ans de sursis simple.
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